La pêche aux requins est pratiquée par des petits pêcheurs et à la
pêche aux gros, les requins n'hésitent pas à croquer dans les bonites
que leur envoient les pêcheurs.
La pêche au requin avec appâts vivants existe à la Réunion, même si
ce genre de pratique est marginale.
Pêche cruelle La technique de pêche au requin en utilisant des chiens
comme appât commence à être bien connue. Elle est rarement le fait
de pêcheurs professionnels, mais plutôt d'amateurs alimentant un
marché parallèle du squale mangeur d'homme. Le plus souvent, le
pêcheur ramasse un chien mort, ce qui n'est pas bien difficile à trouver
sur les routes réunionnaises, ou bien se sert parmi les chiens errants
de son quartier, qui eux aussi sont légion. En bord de mer, à la
tombée de la nuit, le chien est “préparé”, c'est-à-dire percé
d'hameçons de bonne taille en plusieurs endroits et relié à une corde. L'animal est ensuite installé sur une
planche attachée à une bouée. À l'aide d'un canot, le pêcheur amène son appât à une centaine de mètres du
large et l'abandonne là pour la nuit, bien lesté pour que l'appât ne dérive pas. S'il ne dispose pas de canot, le
pêcheur pousse l'embarcation de fortune vers le large, équipé d'une chambre à air de pneu gonflée, grâce à
laquelle il pourra regagner la côte, toujours à la nage. Le pêcheur rentre ensuite chez lui, et laisse la nuit
passer. Au petit jour, il vient “relever” son piège en tirant la corde. Si la technique a fonctionné, le requin est
au bout. Sinon... L'avantage de cette pêche est que son auteur est très rarement repéré par les forces de
l'ordre. Au pire, les gendarmes ou les pêcheurs tombent sur un chien seul, abandonné au milieu de l'océan.
Le pêcheur au chien, lui, dort sur ses deux oreilles.